Aire de campagne


L'été c'est l'ère du farniente, mais ce dont je raffole le plus c'est le faire à la campagne. Primo parce que les "chuchuchurrroooss, beignets qui veux des beignets ?!!! " des vendeurs de graisse sur les plages ne m'ont jamais donné l'appétit. Deuxio c'est mille fois mieux d'aller récolter des mûres sur le vélo de papi en prévision de petits muffins gourmands ou d'un sorbet sucré et rafraichissant ! Tertio, la campagne c'est surtout la vraie pause vacance, le silence complet, c'est suivre le parcours d'une fourmi avec sa miette de pain plus de 10 minutes sans interruption, c'est les tomates de mamie et les lotos avec papi!

L'heure de l'apéro


L'alcool faut en profiter, ne pas en abuser, surtout lorsque les cloches déclarent le festival de l'apéro ouvert. Dans ce cas là, rendez-vous dans le bistro sympa au coin de votre rue, assis au comptoir, cacahuètes dans la bouche et verre de vin à la main ! Avant, je ne comprenais pas ce qu'il y avait d'attrayant à s'asseoir au bar en attendant que le temps passe, puis c'est en vivant l'heure du shaker, derrière le bar que j'ai compris. Les gens viennent assister à un spectacle, le temps d'un verre. Un spectacle, c'est un peu exagérer me direz vous, pour voir des coupes se remplir de champagne... et pourtant cela en est un, certes pas aussi impressionnant qu'un opéra évidemment! Les gens apprécient les comptoirs de bar parce que primo, assis, ils assistent à une vague d'énergie dans laquelle ils ne sont que spectateur et peuvent relâcher le stress d'une journée au bureau, secondo le bruit de la verrerie, de l'alcool qui coule à flot et des glaçons qui sonnent dans le shaker ressemblent à un mini concerto caféiné. Aussi, l'odeur de la menthe fraiche, des zestes de citron, du rhum et du cognac vous enivrent peu à peu dans un semi vodka qui est fort agréable. Mais ce qu'il y a de plus agréable assis au coin du bar c'est que l'on peut parler de tout et de rien, se confier à un inconnu sans penser aux conséquences qui s'en suivent, parce que la qualité d'un barman c'est qu'il écoute mais ne dit rien, un peu comme un psychodélique.

Le gâteau de la reine.



Au-delà de ses pouvoirs à faire ressurgir nos souvenirs de gamin, la madeleine a toujours été appréciée par tous. Et par moi encore plus, des madeleines, j'en raffole. Il y a peu de temps, tandis que je feuilletais des livres de recettes à gogo, je découvris une petite recette de madeleine toute simplette qui me paraissait fort appétissante et pour cause, l'heure du gouter sonnait. Ni une ni deux je me hâte en cuisine, enfile mon tablier et ma toque invisible, touille, mesure, mélange puis beurre les moules à madeleines. Tandis que j'étais sur le point de verser ma pâte dans ces derniers, je me rendis compte que j'avais oublié l'ingrédient miracle, celui qui transforme toute recette banale en recette agréablement surprenante et surtout délicieuse. Sauf que cet ingrédient je ne l'avais pas dans mes placards, alors comme tout petit chef aventureux j'en ai choisi un à mon goût un peu au hasard et le résultat fut, sans prétention, plutôt succulent. Le moelleux de mes "petits coquillages" était à point, quant aux saveurs qui s'en dégageaient, elles étaient pour le moins inoubliables.L'ingrédient suprême, l'épice féodal, il n'y a que ça de vrai. Le mieux dans une recette c'est de pas révéler le secret, mais justement ce qui est intéressant c'est le secret. Pour mes madeleines, c'est le Gimgembre, l'épice, qui, je trouve convient le mieux à cette petite pâtisserie, si grassement sensuelle, vous n'êtes pas de mon avis?

Mamie suzette




Depuis ma tendre enfance la meilleure cuisinière que je connaisse est ma grand-mère. Spécialiste de la cuisine traditionnelle, elle habite à la campagne dans une ancienne auberge, cultive tous ses légumes, tricote et cohabite avec des lapins, des poules et des canards. Tous les matins elle va faire un tour dans sa cave au trésor où se trouve tout ses secrets de cuisine dans des conserves étiquetées par mois et années, et choisit ce que bon lui semble pour le midi. Aussi si elle décide de sortir le grand jeu à ses petits enfants elle sacrifie une poulette qu'elle déplume avec un savoir faire dont seule une grand-mère détient le secret. Depuis toute petite j'admire sa cuisine, je mangeais tous les légumes qu'elle préparait sans faire d'histoire, ses petits pois et ses carottes, ses haricots cramés, sa salade, un vrai régal, peut être parce qu'ils venaient d'être cueillis la veille dans son grand potager. Les légumes frais, il n'y a que ça de vrai! Et encore, je n'ai pas parlé de ses frites qu'elle fait magiquement bien, et ses macaronis gratinés qui remportent toujours un franc succès. Quand j'étais une petite rondelette blonde j'aimais bien regarder mon grand-père et ma grand-mère tuer le lapin à l'arme blanche, enlever sa fourrure, puis enlever tous ses boyaux et je l'imaginais dans mon assiette, cuit à souhait avec la petite sauce d'accompagnement de ma mamie Suzette. Je raffole de son confit de canard, de sa ratatouille et de son gâteau à la noisette et à chaque fois que je lui rend visite il est très dur de résister à sa cuisine surtout que, comme toutes les grand-mère de la terre, ma mamie Suzette elle trouve toujours que tout le monde est trop maigre!

Ca pique





Le japon nous fait tous rêver, ses traditions, ses coutumes, ses paysages, ses croyances et même sa gastronomie. Quand j'étais petite, je n'imaginais pas que la cuisine du pays du manga était si abondante, pour moi la bouffe japonaise c'était les sushis et le riz cantonné point. Alors quand ma grande sœur a trouvé un job chez un traiteur japonais, je vous le dis tout de suite j'ai sauté sur l'occasion. J'ai englouti plusieurs dizaine de raviolis, de viandes grillées trempées dans la sauce soja, de beignets de légumes à n'en plus finir. Cette période japonaise m'a paru courte, j'aimais trop la cuisine japonaise pour m'arrêter, malheureusement toute les bonnes choses ont une faim.
Aussi quand j'ai visionné Le Hérisson de Mona Achache, le caractère japonais qui ponctue l'intrigue m'a tout de suite plu. Ce film est tout ce que j'aime, une personnalité farfelue remplie d'ironie, une pincée d'amour et de tristesse et surtout un petit aperçu sur la cuisine. Si vous ne l'avez pas encore vu, courez vite allez louer le DVD préparez vous un plateau repas japonais et accompagnez le d'une tablette de chocolat noir.

A l'abordage



Je n'ai jamais eu de chat ni de chien, ni même de caméléon ou de perroquet, mais j'ai à plusieurs reprises adopté des poissons. Ils étaient rouge le plus souvent, parfois chinois avec des yeux globuleux et j'ai même ouvert mon cœur à un combattant aux dents sévèrement pointues. Les poissons et moi on était BFF (Best fish forever), on avait une amitié prometteuse jusqu'à ce que je réalise que chaque poisson que je recueillais dans mon aquarium foutait en l'air sa vie en se jetant à tribord ou à bâbord selon son dernier souhait. Pas de chance pour eux j'ai le chauffage au sol, cuits d'un côté, crus de l'autre, ils ressuscitaient en poisson pané. Vous comprenez maintenant pourquoi manger du poisson pour moi est délicat. Mais j'ai grandieet en découvrant le fort taux de mortalité des poissons sur terre, ma culpabilité s'est peu à peu évaporée. Peut être devrais je envisager de me lancer dans le sauvetage des thons ou bien dans celui du requin baleine afin d'absoudre définitivement ma peine dans le royaume aquatique. Le saumon, la sole, le merlan sont des poissons vraiment fascinants, leur système immunitaire est unique ... mais ce que je préfère avant tout chez eux c'est leur goût, assaisonnés au citron ils sont encore meilleurs (!)

Debout marmotte.


Le petit déj' c'est un rituel, tout le monde y passe après avoir été réveillé par ce satané réveil qui un beau jour se retrouvera à la décharge. Le café est souvent le bienvenue, le croissant aussi, la confiture encore plus. Le petit déjeuner est frustrant, il est sucré et délicieux le weekend mais en semaine il est difficile d'y prendre goût, souvent pressé, d'humeur pas vraiment enjouée, on a tendance à le négliger. Changeons de vie, métro, boulot, dodo c'est finit, has been, maintenant c'est dodo, choco, mollo, dégustons le petit- déjeuner, ce repas qui nous offre chocolatines, tartines de pain frais et jus d'oranges pressées. L'opération cornflakes est lancée, allumez la radio, France inter, RTL ou rire et chansons selon vos préférences, savourez l'odeur du pain ou de la brioche grillée, régalez-vous avec les pancakes, léchez la cuillère de confiture mais n'abusez pas du café. La journée est souvent plus agréable quand on commence avec un petit déj' riche en vitamines et en pâtisseries, et je suis sure que notre moral dépend de ce repas matinal, le tester c'est l'approuver.